Sont souvent réunis sous le vocable
« Arts plastiques » les disciplines artistiques fondamentales
telles que peinture, sculpture, architecture, ... que
l’on oppose aux "Arts appliqués" tels que la ferronnerie,
l'orfèvrerie, la production de meubles, de céramique ou de
verrerie … Mais, il est clair que les premiers inspirent fortement
les seconds. Comme leur origine grec l’indique (verbe πλάσσειν [plassein], « former »), les arts plastiques sont ceux qui créent des formes en agissant sur la matière. En ce sens large, les arts plastiques dépassent les arts traditionnels (sculpture, dessin-peinture et architecture) en englobant la création photographique et cinématographique ainsi que celle qui se fonde sur les nouveaux « matériaux numériques ». Mais, en ce qui nous concerne, dans cette rubrique, nous ne retiendrons que partie de ce que la Renaissance italienne désignait sous le vocable « arte del disegno » : un art des volumes (sculpture) en excluant l’autre (architecture) et les arts de surfaces (dessin, peinture, gravure [unique]). |
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Authentique (œuvre …)
: Forme susceptible d'avoir été reproduite plusieurs fois
… mais sous le contrôle de l’artiste. Voir œuvre
originale. Bas- et Haut- reliefs : Sculptures présentant des formes en saillie sur un fond généralement plat (ou, plus rarement, convexe ou concave). Par convention, si la forme a moins de la moitié du volume de la chose représentée, on parle de « bas-relief » ; mais si elle représente plus de la moitié du volume (et moins des ¾), on parle de « haut-relief ». Dans tous les autres cas, on parle de sculpture « ronde-bosse ». Buste : Sculpture (en ronde-bosse) de la partie supérieure du corps humain intégrant toujours la tête et le cou et généralement partie des épaules, des bras et de la poitrine. Cire (perdue) : Voir Mouler-moulage-mouleur. Dégrossir-dégrossissage : Termes utilisés dans les techniques de sculpture par extraction de matière (à partir d’un bloc de bois ou de pierre) pour caractériser un avancement de l’œuvre où l’on perçoit déjà la forme principale, le mouvement et les proportions. Effigie : Représentation généralement en « bas-relief » du visage d’une personne. Mais, la réalisation d’une sculpture en « ronde-bosse » du même visage est dite « à l’effigie de » ladite personne. en pied (statue …) : Qualifie la statue d’un humain debout, au repos ou en mouvement. Fonte-fonderie-fondeurs : Pour reproduire dans un métal tel le bronze une sculpture prise comme modèle, on est amené à réaliser un moule dans lequel le métal fondu est versé. Après le refroidissement du métal, le moule est détruit … laissant apparaître la forme sur laquelle resteront à effectuer des travaux de finition (ébarbage, polissage …). |
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Grandeur nature : Qualifie
une sculpture représentant dans sa globalité une figure le
plus souvent humaine ou animale, dont les dimensions/proportions réelles
sont respectées. Voir Statue. Haut-relief : Voir Bas- et Haut- reliefs. |
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Matériaux : En
taille directe, le sculpteur part d’un bloc de matériau dur
d’origine animale (ivoire …), végétale
(bois) ou minérale (granit, pierres calcaires
dont marbre, grès, …). En modelage,
les matériaux les plus utilisés sont les terres argileuses
et le plâtre ; la forme obtenue après séchage
et, pour l’argile, la cuisson, peut constituer l’œuvre
aboutie ou n’être qu’une simple étape intermédiaire,
un modèle pour les techniciens de la reproduction (praticiens,
mouleurs, fondeurs). Le modelage en cire
vise en général à réaliser le moule qui permettra
d’y couler un métal liquide (dans les œuvres anciennes,
le plus souvent du bronze, alliage de cuivre et d’étain,
mais aussi à certaines époques de pénurie de cuivre
en régule, alliage d’étain, de plomb et d’antimoine). |
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Qualificatifs (de sculpture)
: - décorative : conçue pour s’intégrer dans un environnement prédéfini comme un monument (sculpture monumentale), un édifice ou un objet (on parle alors souvent de sculpture ornementale). - indépendante : conçue pour elle-même et non pour s’intégrer dans un environnement prédéfini (au sein d’un objet, d’un édifice …). - isolée : vise notamment les sculptures destinées à être placées dans des espaces publics. - monumentale (voir plus haut décorative) - ornementale (voir plus haut décorative) Ronde-bosse : Sculpture conçue pour être vue au moins de face et des côtés (auquel cas, elle est dite incomplètement « travaillée »). Si la forme représentée peut être également vue de derrière, elle est dite « entièrement travaillée ». Voir Haut- et Bas-reliefs. Sculpter-sculpture : Stricto sensu, sculpter implique que l’on « enlève » de la matière à un bloc de matériau dur (bois, pierre, os/ivoire …) pour obtenir une sculpture : c’est l’action de « taille » (à l’aide d’outils appropriés pour le bois ou la pierre plus ou moins dure). Mais, au sens large, sont également considérées comme « sculptures » les formes réalisées en « ajoutant » de la matière par modelage, moulage/fonte, collage ou assemblage … où en la déformant (technique du « repoussé »). Statue : Sculpture (nécessairement) en ronde-bosse représentant dans sa globalité une figure le plus souvent humaine ou animale … quelle que soit sa posture (debout, assise, couchée …). Quand le sujet est une personne humaine debout, immobile ou en mouvement, la statue est dite « en pied ». Si les dimensions/proportions réelles de la personne représentée sont respectées, la statue est dite « grandeur nature ». Si la statue est une représentation de moins de la moitié des dimensions réelles de la personne, on parle alors de « statuette ». L’artiste à l’origine de la statue est dénommé « statuaire ». Statuette : Voir ci-dessus. Taille directe (sculpture en …) : Création par l’artiste-sculpteur, sans intermédiaire, d’une forme à partir d’un bloc de matériau dur (bois, pierre …). On oppose à la taille directe, le report des dimensions précises d’un modèle, avec ou sans homothétie, généralement exécuté par des spécialistes dénommés des « praticiens ». Terrasse : Désigne la partie supérieure de la base d’une sculpture ronde-bosse, qui le plus souvent est représentative du sol sur lequel est placé le sujet. |
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Abstrait : Voir Styles
de peinture. Acrylique : Pigment synthétique, sur le marché depuis les années 1950, utilisé à l’origine à des fins industrielles, mais auquel quelques artistes-peintres ont eu recours dès son apparition. Anamorphose : Déformation volontaire de partie ou totalité d’un tableau en relation avec les lois de la perspective. Deux exemples : le détail d’un tableau qui peut n’être perçu que vu sous un certain angle ou un regard dans le tableau qui suit celui qui le contemple. Aplat : Désigne par exemple la surface d’un tableau que l’on remplit d’une seule couleur uniforme, sans effet de volume. Technique utilisée dans des œuvres antiques, dans beaucoup de vitraux et, plus près de nous, dans la BD. Apprêt : Enduit de protection de la surface (le plus souvent une toile) destinée à recevoir une peinture. L’objectif est d’en faire disparaître les irrégularités. Aquarelle et gouache : Peintures à l’eau (l’aquarelle étant plus transparente que la gouache qui peut être totalement opaque) faite de pigments colorants agglutinés par un liant (le plus souvent de la gomme arabique). Il s’y ajoute différents ingrédients (miel, fiel de bœuf …) de nature à rendre la peinture plus souple et adhérente au support (papier ou carton). Cette technique, utilisée depuis des temps immémoriaux (peintures rupestres), apparaît au moyen âge dans les enluminures et fait partie, dès le 15ème siècle, des outils privilégiés des « globe-croqueurs » (explorateurs, observateurs en tous genres) et des artistes peintres pour leurs pré-études. Art déco (Style) : Voir Styles de peinture. Asphalte : ... ou « bitume » est une substance à base d’hydrocarbures qu’on trouve à l’état naturel et que les anciens maîtres utilisaient comme pigment (brun sombre) dans leurs tableaux. Malheureusement, le savoir-faire des peintres des 16 et 17èmes siècles (notamment en matière de « clair-obscur ») allait se perdre au fil du temps si bien que beaucoup d’œuvres réalisées au 19ème siècle ont très mal vieilli : disparition des couleurs vives et assombrissement général de la toile. Atelier de ... [Untel] : Mention qui figure parfois associée à la vente d’une œuvre. Cela signifie que celle-ci a été exécutée sous la direction du susnommé Untel … ce qui est souvent très difficile à établir avec certitude. Donc prudence ! Attribuée à ... [Untel] : Quand cette mention est associée à une œuvre en vente, cela signifie qu’elle a été probablement réalisée par le susnommé « Untel » qui ne l’aurait pas signée de son vivant. L’acheteur doit rester prudent et bien être convaincu par un faisceau d’éléments objectifs allant tous dans ce même sens. Authenticité, authentique : Pour n’importe quelle œuvre d’art, et en particulier pour un tableau, se pose souvent le problème de son authenticité. Seules les mentions « exécutée ou réalisée par … », « œuvre signée par … ou signature de … » sont sans ambiguïté quant à l’engagement du vendeur. Toutes les autres du type « signé untel » ne garantissent en rien l’authenticité de la signature. En revanche, le vendeur peut très bien signaler en toute objectivité l’appartenance apparente de l’œuvre à une « Ecole de peintres » ou bien il peut avoir identifié l’auteur de l’œuvre comme un élève d’un artiste reconnu ou un plagiaire connu. Baroque (Style) : Voir Styles de peinture. Bitume : Voir « Asphalte ». brut (Art ...) : Voir Styles de peinture. Camaïeu : Désigne à l’origine une peinture dont le sujet principal d’une seule couleur ressort sur un fond de couleur contrastée. Mais, à l’heure actuelle et par extension, fait référence à l’utilisation des différents tons d’une même et unique couleur. Canon (esthétique) : Désigne les règles de représentation du sujet d’un tableau (et notamment, le corps / le visage humains ou encore l’architecture d’un édifice) qui aboutissent à la meilleure harmonie des formes représentées. Mais on sait depuis que les « canons de beauté » évoluent fortement d’une période à l’autre. Châssis : Armature, le plus souvent en bois, sur laquelle est tendue une toile de peinture (on parle de toile montée sur châssis). L’armature ou cadre de bois comprend souvent des traverses et/ou dans les angles des « clés », petits triangles de bois qui permettent de tendre la toile. La matière de celle-ci a été souvent le lin ou le coton, mais elle est souvent fabriquée, de nos jours, dans un matériau synthétique. Cinabre : Minerai de mercure naturel utilisé dans le passé comme pigment (de couleur rouge). Mais, aujourd’hui, la couleur vermillon est réalisée à partir d’un produit de synthèse de même formule chimique. Clair-obscur : Technique picturale faisant apparaître des zones claires émergeant du reste du tableau laissé dans l’ombre, ce qui crée des effets de volume et de relief saisissants. Ce procédé a été porté à son plus haut niveau par le célèbre peintre italien Le Caravage (1571-1610) et fut largement exploité par l’école flamande du 17ème siècle (Rubens, Rembrandt, Van Dyck …). Colle de peau : Liquide issu de la peau de certains animaux (lapin notamment) qui sert de liant à la peinture. contemporain (Art) : Voir Styles de peinture. Couleurs primaires : Ce sont celles à partir desquelles on peut reproduire toute la palette de couleurs. En imprimerie comme en peinture, ce sont les couleurs magenta (rouge rosé), jaune et cyan (bleu clair). Théoriquement, le mélange de ces trois couleurs donne le noir (c.-à-d. absorbant toutes les couleurs du spectre) et la perception du blanc résulte de la réception par l’œil de toutes les couleurs sans la moindre absorption. |
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Couleurs secondaires : Ce sont les couleurs obtenues en mélangeant
2 couleurs primaires, c.-à-d. le vert
(cyan + jaune), une variété de bleu
(cyan + magenta) et une variété de rouge
orangée (magenta + jaune).
Cubisme (Courant du) : Voir Styles de peinture. D’après ... [Untel] : Les œuvres associées à cette expression ne font que désigner la copie d’un tableau de maître qui peut avoir été exécuté très longtemps après sa disparition. Détrempe : Procédé de peinture, pratiqué par des hollandais au 16ème siècle, utilisant des pigments de couleur broyés dans l’eau puis mélangés à des liants comme la gomme arabique ou la colle de peau. Dripping : (de l’anglais « to drip », goutter) Technique picturale créée au milieu du siècle dernier aux USA (par Hans Hofmann, puis amplifiée par Jackson Pollock) par laquelle l’artiste projette la peinture sur son support sans autre outil pour la répandre. Cela est à rapprocher du « taggage (artistique) », initialement simple signature calligraphiée, qui est aujourd’hui souvent assimilé à la forme moderne du « graffiti artistique » et dont les outils sont des marqueurs et des pulvérisateurs de peinture. Enfin, dans le même esprit (absence d’outils tels que pinceaux ou couteaux), il faut citer la technique du « pouring » (de l’anglais « to pour », verser) qui consiste à laisser couler en continu de la peinture sur le support (s’échappant par exemple d’un récipient percé). Eau-forte : (considérée plus comme un produit d’édition que l’œuvre unique d’art-plastique) Procédé de gravure à partir du dessin sur une plaque de métal enduite d’un vernis. La plaque attaquée par une solution acide (eau forte) creuse le métal au niveau du dessin. La reproduction se fait par simple pression de la plaque encrée sur le papier. Effets : - « Alla prima » (signifie en italien le premier … sous-entendu le premier jet) Procédé d’application de couleurs de peintures à l’huile qui se mélangent sur la toile elle-même. C’est par excellence la technique utilisée par les impressionnistes qui s’attachent plus à l’impression visuelle globale qu’au détail du trait et de la forme. A rapprocher bien sûr de l’empâtement (voir ci-dessous). - « Clair-obscur » (voir ce mot). - « Empâtement » : Zone d’un tableau où l’on a déposé une couche épaisse de peinture … volontairement (pour créer un effet de volume) ou involontairement (ce qui révèle alors un défaut). - « Frottis » : zone d’un tableau déjà peinte et bien sèche que l’on recouvre (en l’effleurant) d’une mince pellicule de couleur assez sèche, opaque et plus claire que le fond, ce qui a pour effet de laisser apparaître le motif sous-jacent. Résultats : effets de brume, de fumée, de reflets … - « Glacis » : Couche de peinture très diluée qui, appliquée en fin de travail sur un tableau et par un effet d’optique lié à la réflexion, donne aux formes et aux couleurs plus de profondeur tout en suggérant une certaine transparence. Autres résultats : unit les couleurs, atténue les contrastes. - « Grattage » : réalisé à l’aide de tout instrument plus ou moins pointu dans une couche de peinture encore fraîche, le grattage fait apparaître le fond antérieur (voire, l’apprêt de la toile). Embu : Dans un tableau à l’huile, désigne une zone anormalement mate dont l’origine est la mauvaise superposition de couches de peinture par défaut de séchage de l’huile. Empâtement : Voir effets. Expressionisme, expressionniste (Courant) : Voir Styles de peinture. Fauvisme (Courant du) : Voir Styles de peinture. Fixé sous verre : Peinture au dos d’une plaque de verre, mais qui doit être vue à travers le verre. Cette technique exécutée à froid (alors que la peinture sur vitrail est exécutée à chaud) se pratique avec des laques à forte adhérence. L’origine de cette technique serait très ancienne (datant selon certain du 4ème siècle) et, comme souvent en cette matière des arts plastiques, aurait été introduite en Europe par les italiens. Fond : Désigne la surface vierge (bois, papier/carton, toile) destinée à recevoir dessin ou peinture. Formats (des cadres) : Les plus connus ont pour nom Figure ou F, Paysage ou P et Marine ou M. Comme leur nom l’indique, le format F était plus destiné à accueillir des portraits (verticaux), le P des paysages ou des scènes s’y intégrant (horizontaux), le M des représentations marines (horizontales). Les proportions de ces formats, correspondant à celles des cadres, obéissaient à l’origine à des règles géométriques dites harmonieuses. Ainsi, par exemple le format Paysage (ainsi que le « Raisin » pour le papier) étaient initialement conforme aux proportions de la « porte d’harmonie », tandis que les proportions des formats F et M obéissaient au « nombre d’or ».
Fresque : (de l’italien « fresco », frais) Historiquement, peinture murale de grand format appliquée sur un enduit non encore sec … si bien que les pigments se fixent dans l’enduit … frais. Par extension, désigne aujourd’hui une peinture murale en général sans faire référence à la technique d’autrefois. Frottis : Voir effets. Gesso : Enduit de protection de la toile, destinée à la peinture à l’huile (ou acrylique), à base de poudre de marbre et de plâtre. Glacis : Voir effets. Gomme arabique : Sève de certaines variétés d’acacias, utilisée dans la fabrication de peintures à l’eau (pastel, aquarelle et gouache). Gouache : Peinture à l’eau (comme l’aquarelle, mais plus opaque qu’elle). Voir Aquarelle. Graffiti : (de l’italien « graffito », stylet … et au pluriel « graffiti ») Moyen d’expression, remontant à l’antiquité, qui va du simple graphisme (souvent à caractère politique ou social) jusqu’à d’authentiques tableaux artistiques. Voir Dripping. Grisaille : Technique picturale (et résultat obtenu) dans laquelle l’artiste n’utilise qu’une seule couleur grise (par exemple pour rendre l’effet d’un matériau comme le marbre ou un métal). Elle rejoint donc la technique du camaïeu. Elle est également à rapprocher du clair-obscur qui recourt d’une certaine manière à la grisaille dans le traitement des zones d’ombre. Huile (peinture à l'…) : Voir Liant. Huiles : Plusieurs huiles servent de liant à la peinture du même nom. La plus connue est l’huile de lin, appréciée dès le 15ème siècle des peintres hollandais notamment pour ses puissantes qualités siccatives (rapidité de séchage puis solidité). L’huile de noix fut également utilisée par les vieux maîtres qui l’appréciaient non seulement pour ses qualités siccatives mais aussi, en raison de sa faible coloration, pour s’intégrer aux peintures claires. Pour les mêmes dernières raisons, l’huile d’œillette (issue du pavot noir) fut fortement utilisée par les peintres flamands du 15ème siècle (dont Jan van Eyck). Impressionisme, impressioniste (Courant) : Voir Styles de peinture. Imprimatura : Fine couche de couleur appliquée sur la toile blanche. Choisie le plus souvent dans une teinte complémentaire de celle qui dominera dans le futur tableau à l’huile, elle a pour effet de mieux en faire ressortir les couleurs. Lavis : Procédé pictural (et son résultat) de l’artiste n’utilisant qu’une seule couleur plus ou moins diluée pour en faire apparaître différents tons. C’est typiquement l’utilisation qui en est faite de l’encre de chine par beaucoup d’artistes extrêmes orientaux. Mais les artistes occidentaux y ont eu souvent recours en aquarelle, notamment avec la couleur sépia. Liant : C’est l’un des principaux ingrédients de la peinture avec les pigments. Sa fonction principale est de lier entre eux les pigments (souvent de la poudre) pour en faire une pâte ou un liquide applicable. Mais, il intervient également dans le durcissement au séchage de la peinture. Dans la peinture à l’huile (de lin notamment), le liant est l’huile qui devient solide durablement après séchage … par la transformation chimique de celle-ci (dite siccative). Dans la peinture à l’eau (aquarelle et gouache), le liant est un mélange d’eau et de gomme arabique. |
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Maniérisme, maniériste
(Courant) : Voir Styles de peinture. |
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Sépia
: (du latin « sepia » seiche ou/et l’encre
qu’elle sécrète) D’origine (donc) animale, ce
liquide est utilisé comme pigment dans la fabrication de l’aquarelle
liquide secrété par la seiche, brunâtre, utilisé
pour les lavis. Tag, taggage : Voir Dripping. Térébenthine de Venise : Désigne une résine végétale (tirée du mélèze) entrant dans la composition du vernis. Les anciens maîtres lui reconnaissaient des vertus particulières : renforcer la brillance des couleurs et éviter les embus (zones accidentellement ternes d’un tableau). Tempera : (du latin « temperare », détremper) Désigne une technique de peinture dont le liant est une émulsion, la plus connue (parce que la plus ancienne et la plus utilisée) étant celle qui est à base d’œuf. L’avènement de la peinture à l’huile vers la fin du moyen-âge fera disparaître progressivement cette technique qui n’a rien à voir avec celle de la « détrempe », en dépit de l’origine étymologique du terme. Toile : Support traditionnel de la peinture à l’huile (et depuis le milieu du 20ème siècle de la peinture acrylique) la toile est apparue au début du 15ème siècle, mais a mis près de 2 siècles pour supplanter définitivement le support-bois. Le lin est par excellence le textile approprié depuis l’origine, mais le coton, textile de substitution de moins bonne qualité, est apparu au début du 20ème siècle. La toile, généralement recouverte d’un enduit de protection (un apprêt dénommé gesso) est tendue sur un cadre (le châssis) ou collée sur une surface de bois ou de carton (on dit marouflée comme dans le vocabulaire du poseur de papier peint). Les anciens maîtres veillaient à la parfaite préparation de leurs toiles vierges en les travaillant à la manière des peintres du bâtiment (peinture blanche, ponçage, peinture, ponçage …) … d’où la finesse et le réalisme de leurs œuvres. En revanche, certains peintres modernes tirent partie de la trame de la toile qu’ils laissent volontairement transparaître. Trompe-l’œil : Peinture (le plus souvent murale) donnant l’illusion de la réalité (paysage, façade d’un édifice …). Vernis : Quand on parle vernis, on pense classiquement au seul vernis définitifs dit « de tableau » dont la fonction est de protéger l’œuvre contre toutes sortes d’agressions (humidité, chocs thermiques et mécaniques …). Mais il existe d’autres vernis à utiliser pendant l’élaboration du tableau qui peuvent à la limite éviter la couche finale du vernis définitif : il s’agit des « vernis à peindre » (pour « régler » la fluidité de la peinture et agir sur son séchage) et des « vernis à retoucher » (pour faciliter la superposition des couches successives de l’élaboration nécessairement fractionnée du tableau). Ces trois types de vernis ont les mêmes constituants (dans des proportions variées) : résine, huile, diluant. Les maîtres d’antan utilisaient préférentiellement de l’huile de noix ou de lin et 4 sortes de résines dont la plus prisée était la « térébenthine de Venise ». |
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